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                 Quel avenir pour le nucléaire?
                                                                                                                                Le nucléaire aurait t-il un avenir durable et plus sûr ?

Réacteur de génération III+


Les scientifiques ont créé une nouvelle génération de réacteurs nucléaires, nommée la génération III. Celle-ci vise à améliorer et mettre en fonction les expériences faîtes durant la génération précédente. La génération III+, elle, consiste à être une évolution de la IIIème génération, ces réacteurs ont été mis en place très récemment, ils ont été créés avant l'arrivée des réacteurs de Génération IV.

Le réacteur EPR (Réacteur Pressurisé Européen), sera l'objet d'étude de cette partie.
I- Les objectifs de ce réacteur

Le réacteur EPR est le réacteur le plus étudié dans la génération III, en France, il y a un exemple de réacteur type EPR en construction à Flammanville, ce qui parfois provoque des réactions négatives de certains organismes, mais nous verrons ça plus tard.

Le réacteur EPR, proposé par AREVA, est une évolution des réacteurs à eau sous pression en utilisation aujourd'hui (les REP).Ce modèle de réacteur à eau sous pression avec une puissante de 1650 MW, est le réacteur le plus puissant au monde pour l'instant. De plus, c'est le seul réacteur de la Génération III+ à être déployé à une échelle internationale. Il y a trois sites en construction pour ce type de réacteur, un en Finlande, un en France et un autre en Chine. La Grande-Bretagne prévoit aussi prochainement de mettre en place quatre centrales EPR.

Un des plus grands objectifs de ce réacteur est sa sûreté. Il a été conçu selon des normes sans aucunes équivalences. Une grande assistance a été mis en place pour faire face aux incidents internes, aux risques externes et aussi face à de nombreux autres risques.

Par exemple, les améliorations des systèmes de sûreté comprennent quatre voies pour les circuits d’eau importants (contre deux dans les réacteurs en exploitation). Ces systèmes sont capables de fonctionner de manière indépendante et sont répartis dans quatre bâtiments différents.

Autre exemple, ce réacteur est doté d'un récupérateur de corium permettant de refroidir un cœur fondu en cas d'accident grave.
Après Tchernobyl, les scientifiques ont surtout cherché à protéger les hommes de la radioactivité. Ainsi ce réacteur a été conçu de manière exigeante sur la radioprotection de l'homme.
  
II- Le fonctionnement


Ce réacteur fonctionne presque de la même manière que ceux présents dans les centrales actuelles. C'est à dire qu'il fonctionne à eau pressurisée. Sauf que ici la construction du bâtiment a été faite de façon à pouvoir produire la plus grosse quantité d'énergie, tout en ayant une plus grande sûreté.

Ce réacteur a été prévu pour pouvoir utiliser un combustible plus enrichi en uranium, soit jusqu'à 5% contrairement à 3 à 4% dans les réacteurs REP. Du coup, l'énergie qui sera libérée par tonne de combustible sera de 60 GWj/t au lieu de 45. (* Gwj/t = Gigawatt par jour/tonne). La puissance thermique des EPR sera presque égale à celle des REP, mais par contre, c'est la puissance électrique qui va les différencier. Celle d'un EPR sera 1650 MW, alors que celle des REP les plus récents vaut 1450 MW. Celle-ci sera obtenue en augmentant la pression du circuit secondaire (78 bars au lieu d'environ 65) et donc sa température.

De plus, les périodes d'arrêt du réacteur pour le rechargement du cœur seront plus courtes, c'est à dire une quinzaine de jours. Mais aussi plus espacées, jusqu'à 24 mois entre 2 arrêts. Un autre changement  : il y aura certaines opérations de maintenance qui pourront être réalisées tout en maintenant le réacteur en service.

Grâce à la protection de la cuve, au moyen d'un bouclier stoppant le flux neutronique, la durée de vie du réacteur augmenterait de 20 ans, passant à 60 ans.

Le réacteur EPR pourra consommer de l'uranium enrichi, (expliqué précédemment), mais il pourra aussi consommer du MOX (combustible mixte uranium-plutonium) jusqu'à 50% alors que les réacteurs traditionnels ne peuvent que jusqu'à 33%. Dans ce cas, le réacteur consommera plus de plutonium qu'il n'en produit. Ceci permettrait de stabiliser le stock de cette matière très radiotoxique qui est très menaçante étant donné qu'elle sert à fabriquer les bombes atomiques.

Grâce à l'enrichissement supérieur et au rendement thermodynamique améliorés dans ce réacteur, l'EPR consommera, pour une même production d'énergie électrique, 17% d'uranium en moins. Les déchets seront donc également diminués de 6%.
  
Réacteur EPR à Flammanville
III- Un réacteur pas apprécié de tout le monde


          De nombreux écologistes réclament l'arrêt de la construction et des projets EPR. Celui-ci aurait été qualifié de trop dangeureux.

          GreenPeace est une des grandes associations écologiques s'étant opposée à l'EPR.
          Greenpeace déclare que la France n'a pas besoin de nouvelles centrales qu'elle en possède déjà assez (58).

          «  Non seulement l'EPR est inutile, mais en plus il est dangereux.  » (sîte greenpeace)

          Ils affirment qu'il y aurait donc un danger à utiliser l'EPR. Ce sera le réacteur le plus puissant au monde et malgré tout ce qu'on put dire les scientifiques, l'erreur est humaine et l'absence de risques n'existe pas. Que ce passerait-il si un attentat terroriste venait toucher la centrale? Aucune centrale n'est à l'abri d'une catastrophe. En 2003, la révélation d'un document classé «secret défense» a permis de découvrir qu'une centrale EPR ne pourrait pas résister à un crash d'avion de ligne, que se soit un accident ou non. Quatre ans plus tard, John Large a publié un rapport sur les conséquences d'un accident. Sa conclusion était dramatique. Si jamais un accident se produisait à Flammanville, c'est toute la Normandie qui devrait être évacuée. Au bout de 48h, la France entière serait sous un nuage toxique. Le nombre de morts serait considérable sur le long terme. Greenpeace ajoute que les plans d'intervention en cas de catastrophe à Flamanville sont insuffisants, ils ne concernent qu'une zone de 10 km autour de la centrale.
De plus, les déchets produit par ce type de centrale seraient moins grand, mais ils seront 7 fois plus nocifs.
«Le Mox utilisé par l'EPR est en effet plus radiotoxique que le combustible à l'uranium habituellement employé. Et on ne sait toujours pas quoi faire de ces déchets!»


          Ceci n'est qu'au niveau environnemental, et sécuritaire, mais il y a aussi un problème au niveau financier. Le budget pour le projet augmente au fur et à mesure de la construction.
  
          L'EPR pourrait donc être un bon projet pour la production d'énergie en attendant les réacteurs de génération IV. Mais il y a quand même un risque à prendre en compte concernant les accidents nucléaires.