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             Quel avenir pour le nucléaire?
                                                                                                                             Le nucléaire aurait t-il un avenir durable et plus sûr ?
Avantages / Inconvénients de la fission

1) Avantages
La fission nucléaire comporte un avantage incontestable :

Aujourd'hui, c'est un des seuls moyens pour produire de l'électricité en grande quantité avec peu de ressources et à bas coûts. En effet, elle utilise des combustibles assez répandus et peu couteux ( les réserves d'Uranium peuvent encore durer des siècles).
Au contraire, les gisements d'hydrocarbures, eux, seront en voie d'épuisement d'ici une cinquantaine d'années. C'est sur ces combustibles fossiles que l'humanité a fondé, depuis près de deux siècles, son développement énergétique. En effet, ils fournissent aujourd'hui près de 80% de l'énergie dans le monde.
Par conséquent la crise énergétique arrive à grands pas et les énergies renouvelables telles que l'éolienne ou encore le solaire sont chères et ne produisent pas assez d'énergies pour répondre à elles seules aux besoins d'une population mondiale en croissance dont 2 milliards n'ont toujours pas accès à l'électricité.

Ainsi la fission nucléaire apparaît pour l'instant comme la seule solution en place, capable d'alimenter toute la planète en électricité.
De plus, elle émet moins de CO² que les centrales à charbons, fuel, gaz naturels, et donc, elle a moins d'impact sur l'effet de serre.
2) Inconvénients

Malgré que les centrales à fission nucléaire soient pour l'instant notre seule production viable d'électricité nucléaire, elles posent de nombreux problèmes :
  
  • Problèmes économiques
La construction d'une centrale nucléaire a un coût important : de l'ordre de 2,5 à 3,5 milliards d'euros par unité de 1000 MW. De plus cela prend du temps pour la construire, soit une dizaine d'années environ.
  
  • Problèmes militaires
Il y a un risque de prolifération des armes atomiques suite à la production.

  
  • Réserves expirables
Même si les réserves d'uranium dureront plus longtemps que celles des hydrocarbures, on estime qu'elles seront épuisées d'ici quelques siècles, à condition de construire de nouveaux réacteurs : les surrégénérateurs. Sinon avec la consommation actuelle, les gisements connus seront épuisés d'ici 50 ans.

Ainsi on ne peut pas compter sur la fission nucléaire à partir de l'uranium pour le long terme.
On peut même voir ci-dessous, que d'ici 2035 les besoins mondiaux en électricité subiront une forte augmentation auquelle la production future d'électricité aura du mal à faire face.
  •  Mais surtout un problème environnemental.
Au niveau écologique, c'est un bilan très négatif.

     Les pays du monde doivent encore faire face au problème non résolu du stockage des déchets radioactifs qui ne cessent d'augmenter chaque jour. Ils sont généralement entassés dans des colis sous terre en attendant que les scientifiques trouvent une meilleure solution à leur stokage. Pour l'instant ces déchets polluent les sols à très long terme, en effet en moyenne leur durée de vie dépasse largement l'échelle humaine : 150 000 ans. Nous polluons donc la terre de nos enfants.
     Mais la pollution des sols n'est pas le seul problème engendré par le stockage de ces déchets, les risques d'explosion restent envisageables. Certains déchets notamment ceux contenant des composés organiques, dégagent de l'hydrogène et au-delà d'une certaine quantité (une accumulation de 4% environ) l'hydrogène peut présenter un risque d'explosion en présence d'oxygène et provoquer ainsi un incendie. Pour éviter ce risque, les colis contenant ces déchets font l'objet de contrôles réguliers et sont notamment ventilés pendant toute la période d'exploitation du stockage.
De plus, les centrales nucléaires actuelles, même quand elles fonctionnent "normalement" rejettent, certes, une petite quantité de radioactivité dans l'eau et dans l'air mais ces éléments radioactifs rejetés, même en faible quantité, peuvent se retrouver concentrés dans la chaîne alimentaire.

Mais avec ces centrales, on a aussi une pollution thermique des eaux courantes, les eaux chaudes déversées par les centrales dans les rivières et fleuves perturbent les habitudes et mode de vie de la faune aquatique.
Notamment lors de sécheresse, les centrales doivent stopper leur production et rejettent ainsi de l'eau trop chaude et mal diluée soit encore radioactive dans les rivières.


Enfin, le nucléaire amène à une production surabondante d'énergie, qui entrave le développement des énergies renouvelables, entretient l'illusion d'une croissance indéfinie et encourage le gaspillage.


  
  • Pour finir, des risques d'explosions.
Dans les inconvénients il faut aussi parler des nombreux risques d'accidents liés à la fission. Aucune installation nucléaire n'est à l'abri, tôt ou tard, d'une erreur humaine, d'un acte de malveillance, d'un événement climatique ou encore d'une défaillance technique.


Exemple de Tchernobyl
Des catastrophes nucléaires graves,telles que Tchernobyl en 1986 et plus récemment à Fukushima en 2011, ont existées. Le monde a ainsi déjà connu différentes catastrophes liées au nucléaire, mais Tchernobyl fut la première qui fit autant de dégâts, soit de niveau 7 sur l'échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires).
Carte
Par exemple le 29 septembre 1957, l'URSS a subit dans l'Oural une catastrophe nucléaire de grande ampleur appelée la catastrophe de Kychtym. Le système de refroidissement de l'un des réservoirs, qui contenait entre 70 et 80 tonnes de déchets nucléaires, tomba en panne. La température du réservoir s'éleva puis celui-ci explosa en rejetant entre 74 et 1850 pétaBq (Becquerel est l'unité de radioactivité).

Certes, cet incident a eu lieu à une époque où le stockage des déchets était moins bien contrôlé qu'aujourd'hui. Notamment parce que les ingénieurs et physiciens connaissaient encore très mal ce processus, qui venait à peine d'être mis en place.
Mais il ne faut pas minimiser les risques actuels pour autant, un rejet de déchets dans l'atmosphère reste envisageable.
Carte de la zone contaminée par la catastrophe de Kychtym. (En rouge)
Exemple de Fukushima
Alors que monde commençait à oublier Tchernobyl, le 12 mars 2011 une nouvelle grande catastrophe nucléaire est venue nous rappeler combien les risques d'explosion sont encore présents aujourd'hui et combien leurs conséquences peuvent être désastreuses.
Tchernobyl était une centrale située en Ukraine, près de Kiev. Ce fut le 26 Avril 1986 au environ de 1h24 du matin, que l'explosion a eu lieu. Durant une fermeture du réacteur pour mener une expérience, la puissance du réacteur était devenue trop réduite, tombant à 30 MW à 00h30, ce qui rendit le réacteur extrêmement instable. Pour le stabiliser et surtout continuer son expérience, l'ingénieur en chef Anatoli Dyatlov décida de remonter la puissance à 200 MW et d'envoyer d'avantage d'eau de refroidissement vers le coeur du réacteur. Mais ceci fit baisser le niveau d'eau dans d'autres parties du réacteur qui commença à chauffer.
La catastrophe pouvait encore être évitée si Dyatlov prenait conscience de la dangerosité de l'expérience. En effet, le système de secours de refroidissement du coeur pouvait être mis en route et le réacteur arrêté. Finalement, Dyatlov refusa d'arrêter l'expérience, la démarche continuant, le réacteur devint en ébullition.
Les statistiques montrent que le cancer de la thyroide est le premier type de cancer dû à la catastrophe de Tchernobyl.
Un rapport de l'OCHA (office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires) indique que 12.000 cas de cancers de la thyroide ont déjà été recensés et que le pire est à venir car certains mettront encore 15 à 20 ans avant d'apparaître.
L'homme ne pourra pas revivre sur place, avant au moins 1.000 ans mais malgré cela 3.800 personnes s'activent tous les jours sur le site de la catastrophe, afin de préparer sa possible renaissance.

Ainsi, près de Tchernobyl le temps s'est arrêté. La catastrophe a laissé derrière elle qu'un territoire désolé, irradié sur un rayon de 30 km autour de la centrale.
Ville fantôme de Pripriat proche de Tchernobyl, en Ukraine.
       Photo de Yann Arthus-Bertrand qui fut exposée au parc de Bruxelles.
La catastrophe de Fukushima, elle, fut une catastrophe causée par une «défaillance» naturelle suite à un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter. La centrale de Fukushima Daiichi se situe en bord d'océan. Après des premières secousses, 3 des réacteurs se sont arrêtés mais à cause du séisme, l'alimentation électriques permettant de les refroidir n'est plus reliée à la centrale. La catastrophe se localise au niveau 7 sur l'échelle de l'INES, mais est tout de même moins importante que celle à Tchernobyl. Cinquante minutes après la première secousse, la première vague du tsunami, causé par le séisme, ayant une hauteur de 15 mètres, arrive et atteint la centrale. L'installation était construite pour résister à un séisme de 8 de magnitude et à un tsunami avec pour première vague, 5,7 mètres de haut. La centrale est donc inondée ce qui engendre par conséquent la perte de source froide, déportée vers la mer. Seul les deux réacteurs (5 et 6) situés postérieurement n'ont pas été touchés. Il n'y a donc plus de moyens de refroidissements possibles. Ce qui entraîne des explosions dans les différents réacteurs. Ainsi, énormement de rejets radioactifs sont libérés et se baladent à
          En résumé, il y a beaucoup plus d'inconvénients que d'avantages à utiliser la fission nucléaire actuelle. C'est ce qui explique notamment pourquoi le nucléaire est aujourd'hui mal vu par les populations mondiales et qu'il se retrouve au coeur des débats écologiques.
  
Et les personnes près de la centrale ont également été touchées par les particules radioactives rejetées dans l'atmosphère, ce qui plus tard pourrait se vérifier par l'apparition de cancers ou autres malformations. 
En effet, l'exposition à des rayonnements importants, dans le cas d'un accident ou d'un conflit nucléaire, entraîne une mort très rapide avec désintégration de la peau, des os, des organes. Une faible exposition n'est pas sans danger puisqu'elle provoque de nombreuses maladies : arriérations mentales, stérilité, cancers ( de la thyroide, du sein et du poumon) ou encore leucémies.
Ainsi le cœur du réacteur se mit à fondre, ce qui provoqua
l'explosion. De nombreux rejets radioactifs furent à l'air libre, ce qui contamina l'air, tua de nombreuses personnes. Le nuage atomique aurait même atteint l'est de la France.

Les gens proches de la centrale sont soit décédés soit atteints de malformations génétiques, les rayons radioactifs ayant modifiés leur séquence d'ADN, c'est ce qu'on appelle une mutation génétique.
l'air libre. Mais aussi, la mer et le sol sont contaminés.