Mais les Etats mondiaux se trouvant au cœur d'un contexte de guerre attendront finalement la fin de la deuxième guerre mondiale avant d'exploiter ces découvertes et d'entreprendre la reproduction sur Terre de cette réaction de fusion nucléaire qui donne vie aux étoiles de l'univers.
Ainsi, en 1946 le premier brevet de réacteur à fusion fut déposé par l'autorité de l'énergie atomique du Royaume-Uni, l'invention étant dû à Sir Georges Paget Thomson et à Moses Blackman. Ce premier reacteur possède déjà certains principes de base utilisés dans le projet ITER : la chambre à vide en forme de tore, le confinement magnétique, et le chauffage du plasma par ondes radio-fréquence.
Dès les années 50, le guerre froide ne va pas arranger les relations entre les États, ni l'avancée commune des recherches. Tout ce qui appartient au domaine de la fusion nucléaire sera classé top secret par les puissances mondiales (États- Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Allemagne, Japon). Celles-ci voulant toujours faire mieux face à l’ennemi vont intensifier les recherches chacun de leur côté, sans communiquer, ni publier leurs résultats. Pas à pas la compréhension du processus de fusion s'est affinée.
En fin de compte, dès le début des années 60, les Russes très impliqués, prennent de l'avance, en effet le Physicien russe Andrei Sakharov et igor Tamm inventent le concept du réacteur à fusion nucléaire par confinement magnétique, qu’ils baptisent tokamak (association de trois mots russes : tok=courant, kamera=chambre, mak=magnétique).
Le tokamak s'imposa alors comme le concept privilégié par les chercheurs et les machines se multiplièrent dans plusieurs pays développés. Ainsi le Tokamak apporta encore un peu plus d'espoir à la concrétisation de ce projet.